Une femme est décédée, dimanche 15 novembre 2020, des suites de son agression par un chimpanzé dans la forêt classée de Yalo, indique une note d’information du ministère des Eaux et Forêts à travers son cantonnement de Sipilou.
Selon le document signé du directeur de cabinet, Didier Lohoury Gbogou, l’infortunée a été découverte agonisante par des villageois. Elle a rendu l’âme lors de son évacuation dans le campement Binkadi, à 3 km de Yalo. Toutefois, le bébé qui était avec elle a été épargné par le primate, précise aussi la note.
Le ministre des Eaux et Forêts, Alain-Richard Donwahi, indique qu’une équipe d’agents de la Société de développement des forêts (SODEFOR) et des agents forestiers du cantonnement de Sipilou a été mise en place afin d’organiser des patrouilles pour localiser le chimpanzé et entreprendre sa capture.
Il rassure aussi qu’avec la collaboration des autorités administratives et coutumières, des messages de sensibilisation sont diffusés en langues locales et en français, pour demander aux populations de s’abstenir de se rendre dans la forêt classée de Yalo, en attendant les résultats des patrouilles.
Tout en exprimant sa compassion aux villageois et à la famille de la victime, le ministre rappelle que l’installation des populations dans les forêts classées reste « formellement interdite » car elles constituent l’habitat naturel de la faune sauvage.
Il prévient que l’accès des personnes dans les aires protégées « ne peut être autorisé que dans le cadre de l’exercice des droits d’usage prévus par la règlementation en vigueur ».
Du fait de la présence des clandestins dans les parcs et réserves naturelles ainsi que les forêts classées, il est de plus en question d’agressions d’animaux protégés, perturbant la quiétude des populations dans certaines localités du pays. Le dernier cas en date reste les éléphants de Grand-Lahou et Boguédia.
Source RTI