Affaire Azata Soro: les cinéastes se désolidarisent de Tahirou Tasséré Ouedraogo

L’Union nationale des cinéastes du Burkina (UNCB) déplore les événements qui se sont déroulés le samedi 30 septembre dernier en plein tournage d’une série télévisée entre deux cinéastes ; le réalisateur Tahirou Tasséré OUEDRAOGO et sa deuxième assistante réalisatrice Azata SORO.

Des faits, il ressort que, d’une simple altercation entre les deux techniciens, il s’en est suivi une agression inqualifiable tant de par sa nature que sa brutalité du réalisateur sur la personne de son assistante.
Face à une telle situation très incommode et inacceptable, l’Union nationale des cinéastes du Burkina se désolidarise totalement de ce type de comportement et condamne avec la dernière énergie cet acte ignoble qui déshonore l’ensemble des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel.

L’UNCB souhaite que des mesures idoines soient prises pour que Mademoiselle Azata SORO puisse bénéficier de soins appropriés pour un prompt rétablissement et une parfaite cicatrisation de la blessure.

L’UNCB invite tous ses membres des différents corps de métiers à se démarquer de telles pratiques qui ne font pas du tout honneur à l’éthique de notre profession.

Pour le Bureau fédéral et par délégation
Le Secrétaire Général
Issoufou TAPSOBA

Affaire Azata Soro/ Tasséré Ouedraogo: Gueulons deux jours et laissons taire l’affaire comme toujours

Cette agression sauvage du realisateur burkinabè, Tahirou Tasseré Ouédraogo sur sa comédienne, Azata Soro ne devrait surprendre personne. Puisque c’est ainsi que ça se passe dans le milieu culturel industriel burkinabè depuis toujours. Les abus des artistes se multiplient au vu et au su de tous et la justice semble être borgne.

Je ne rentre pas dans le fond du débat car je ne suis ni l’ami intime de l’agresseur ni l’ami intime de l’agressée. Je ne sais pas s’il y a eu un rapport extraprofessionnel saupoudré d’une haine viscérale entre les deux et qui s’est déporté sur le plateau de tournage, mais en tout cas, ça le ressemble fort. Sinon ce déchainement barbare sur la figure de la comédienne, ne saurait se justifier par un simple rapport professionnel de la part de l’agresseur. Il y a bien un antécédent. Mais là n’est pas mon problème. L’acte qui a été posé rélève de l’animosité, la délinquance, la voyoucratie, la barbarerie d’une autre époque.

Et de plus en plus, ces abus dans le secteur industriel culturel en général sont devenus monnaie courante et presqu’un phénomène social normal. Rappelez-vous du cas Adja Divine, cette chanteuse qui a failli être mortellement lynchée à Ouagadougou par une portion de la population en plein jour, ily a juste quelques mois. Les internautes s’étaient juste contentés de s’indigner sur la toile toute la journée de l’aggression. Les artistes ont ensuite marché le lendemain pour éprouver leur indignation. Mai juste après, rien, silence radio et aucune action continuelle n’a été entreprise ni par une quelconque corporation d’artistes ni par le ministère en charge de la culture afin que l’acte posé soit puni sévèrement. Aujourd’hui où en sommes nous même? Sachez que c’est mort !

Puisque ça marche avec Paul, ça marchera avec Pierre! De qui et de quoi a-t-on peur au Burkina Faso? Sous nos tropiques, un comédien est moins valeureux et moins assis qu’un réalisateur. Voilà pourquoi, ces abus peuvent se poser sans aucune inquiétude.

Nous ne sommes pas ni à notre dernier abus ni à notre dernière agression et ça ne s’arretera pas tant que que les comédiens n’envoient pas un signal fort. Il faudra donc agir ensemble et à l’unisson.

Les artistes professionnels burkinabè doivent mettre en place une corporation puissante et très efficace qui puisse faire face aux abus. Une corporation qui pose des actions continuelles et reste dissuasive dans le milieu culturel industriel. C’est seulement en s’unissant de façon franche qu’ils pourront se faire respecter sinon, ils subiront toujours ces injustices des hommes dits forts (Producteurs, réalisateurs, manageurs, agents, etc.)

Pour le moment gueulons et laissons comme toujours, taire l’affaire après seulement deux ou trois jours !

Malick Saaga

Affaire agression de l’actrice Azata Soro: selon le réalisateur c’est l’actrice qui a voulu le poignardé

Le réalisateur Tahirou Tasséré Ouédraogo qui a agressé samedi soir sa deuxième assistante, Azata Soro, en plein tournage de la série de 200 épisodes « Le Trône ».

Selon Tahirou Tasséré c’est plutôt Azata Soro qui aurait pris une bouteille et lui en l’arrachant l’as blessé.

« Vraiment l’incident, je regrette beaucoup, ce n’est pas mon tempérament », a confié à Radio Oméga M. Ouédraogo.

Il a dit présenter toutes ses excuses à Azata Soro qu’il aime bien, mais qui est malheureusement blessée

« Moi aussi je suis blessé », a dit le cinéaste qui semble laisser croire que l’incident est clos.

« Si elle a envie, on va se retrouver, elle va revenir sur le plateau la semaine prochaine je vous promets. », a t-il déclaré

De son coté Azata n’entend pas s’arrêtée en si bon chemin.

« Ce sera sa version contre la mienne, a-t-elle prévenu » , avant d’ajouter que « J’ai déjà entendu qu’il appelle les comédiens pour leur dire de mentir en sa faveur, de raconter une autre histoire en disant que c’est moi qui lui ai arraché une bouteille, je me suis blessé et je l’ai blessé. Il y a quelqu’un qui était là-bas qui filmait, je suis en train de négocier avec cette personne pour qu’elle apporte la vidéo », a déclaré Azata Soro, jointe peu après le réalisateur.

« Qu’il soit un homme et qu’il assume et qu’il dise OUI, c’est moi qui ai posé l’acte, mais je suis désolé. Je ne vais pas laisser cette affaire. Je ne connais, certes, personne, mais il va savoir que le pays a changé de direction, ce n’est plus son époque. S’il y a une justice, elle sera faite. Si elle n’est pas faite, tous les jours que Dieu fera, je serai devant le ministre de la Culture », a promis Azata Soro.