Il est de coutume pour les commerçants de répondre « ça va un peu un peu », quand on leur demande comment se porte leur activité. Ce n’est pas toujours un euphémisme, c’est même souvent plus délicat. L’occasion nous a été donnée de le constater à l’exposition du stand Nigérien sous le pavillon du soleil levant.
« Vous êtes de la presse ? Nous on a déjà tout dit aux journalistes !» nous dit le responsable du stand nigérien que nous avons rencontré. A la question de savoir pourquoi cette hostilité face aux médias nous n’avons pas eu de réponse dans l’immédiat. C’est en nous renseignant auprès des voisins exposants que nous comprendrons que l’affluence n’est pas la même à tous les niveaux, les attentes loin d’être comblées.
En effet il semble que soit le prix des stands a été jugé élevé par certains qui se sont quand même efforcés de les louer, soit la clientèle prospectée a été jusque-là en deca de leurs attentes, ou alors les deux causes sont réunies. Nous tenterons pour une dernière fois d’arracher un autre mot au stand nigérien, la réponse est la suivante : « Nous n’avons pas que ça à faire ! Nous avons passé la moitié de notre temps à tout vous expliquer. C’est bon ! Allez voir les autres ! Demain nous ferons le point avec votre télévision nationale » (RTB) ndlr.
C’est ainsi que nous rebroussons chemin sans même découvrir tout le contenu de leur exposition.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les affaires ne marchent pas de ce côté. Par contre, pour les nigériennes installées du côté des pavillons non climatisés vendeuses d’objets de charmes exotiques, tout se passe bien. Une chose est sûre, les femmes sont les grands acheteurs du SIAO 2016.