Ce Dimance 02 Septembre 2018, le major Moutian Koumbia a prit le relais à la barre, à la suite du soldat de 1re classe Issaka Ouédraogo. L’accusé dit ne pas reconnaître les chefs d’accusations dont on lui charge et a révélé qu’après que le chef de corps ait affiché les affectations des éléments du corps, le général Diendéré est venu plus tard leur demander de rester soudés ; une déclaration qui a été salué par le parquet. Il est poursuivi pour des faits d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre de treize personnes, coups et blessures sur 42 autres.
Chef d’accompagnement du président Michel Kafando au moment des événements, Le major Moutian Koumbia dit avoir été de service le 16 septembre 2015. Après avoir accompagné le président de la transition de l’époque pour le conseil des ministres, il a demandé la permission à l’aide de camp pour aller en banque. Après, il est revenu à la présidence. À l’issue du repas, il s’est retiré vers 12h30 sous un hall pour se reposer, attendant la fin du conseil des ministres. Aux environs de 13h, il a entendu des voix menaçantes, à l’en croire. Il essaie par tous les moyens de voir ce qui se passe. Mais sans succès.
Il ajoute qu’à un moment donné, il a aperçu un élément de la détection, qui l’informe qu’on les a mis à plat ventre et désarmés. Le président et le Premier ministre sont ainsi enlevés. Le major Badiel l’appelle un peu plus tard pour connaître sa position. Il envoie par la suite le sergent Adama Diallo le chercher. Il se retrouve au palais avec le major Badiel, en compagnie de l’adjudant Kossé Ouekouri.
Le major Moutian Koumbia passera la nuit devant la télévision, dans la salle de garde. Puis, le 17 septembre, au matin, le major Badiel a fait un rassemblement au cours duquel il a procédé à la répartition des hommes. Autour de 19h, sur ordre du capitaine Dao, le major Badiel est chargé de former un groupe pour l’accueil du président sénégalais, Macky Sall. L’accusé reconnait avoir fait partie de ce groupe.
Le 18 Septembre, il prépare donc le matériel et prend la route de l’aéroport pour accomplir la mission qui lui avait été donnée. Il restera avec le président sénégalais jusqu’au 20 septembre. La mission terminée, il retourne au camp pour restituer le matériel et passe la nuit à la résidence du président Kafando. Le 22 septembre, il rend compte de la mission de l’aéroport au capitaine Dao.
Le major Koumbia déclare également avoir fait partie d’un rassemblement, lors duquel le chef de corps par intérim a lu la note des affectations, au camp Naaba-Koom et où il était question de former des groupes de combat. Il soutient qu’il était plutôt du côté des réservistes.
Après quoi, le général Diendéré s’est pointé et a demandé aux éléments de rester soudés, quelle que soit la situation. Il a même distribué des gâteaux de l’Association des femmes et filles du Kadiogo. C’était leur soutien.
Sur ces propos, le Parquet lui demande si c’est normal que le président soit enlevé sans qu’il le sache. Il répond par la négative et fait remarquer que le commando qui a commis la forfaiture faisait partie du dispositif. C’est ce qui justifie l’absence d’alerte.
Le juge a suspendu l’audience, car l’heure de la suspension était arrivée, puis le rendez-vous est donné pour le Lundi 03 septembre.