Après le soldat de 2e classe Seydou Soulama, c’était au tour du caporal Amidou Drabo de prendre le relais ce Mercredi 18 juillet 2018. Il lui est reproché des faits d’attentat à la sureté de l’Etat, meurtre sur 13 personnes, coups et blessures sur 42 personnes et dégradation de biens.
Le caporal Amidou Drabo, présent à la barre le mercredi 18 juillet 2018, a plaidé non coupable devant le tribunal militaire, des chefs d’accusation d’attentat à la sureté de l’Etat, meurtre sur 13 personnes, coups et blessures sur 42 personnes et dégradation de biens.
Selon lui, c’est le 17 septembre 2015 au matin que, constatant son absence, son promotionnaire, le sergent Djerma l’aurait joint par l’intermédiaire du sergent-chef Roger Koussoubé. Son interlocuteur lui a demandé pourquoi il n’est pas au camp, alors que le quartier était consigné depuis la veille. Arrivé, l’accusé dit avoir vu au tableau de renseignements qu’il était dans le groupe du sergent-chef Lawoko Zerbo. C’est à ce moment aussi qu’il a appris que les autorités de la Transition étaient arrêtées. Sa mission, lors des événements, étaient d’enlever les barricades.
Dans un véhicule V8, l’équipe s’est rendue au studio Abazon de l’artiste musicien Smockey sans pour autant commettre un délit sur les lieux. « On a fait un périmètre de sécurité et nous sommes repartis » a-t-il affirmé.
L’équipe qui se rendait également sur le pont de Boulmiougou (sortie ouest de Ouagadougou) a finalement fait demi-tour selon lui « parce qu’il y avait trop de barricades». Le caporal déclare n’avoir été sur aucun autre site.
Après cette narration, le parquet tente de le confondre avec ses déclarations consignées dans les procès-verbaux. Dans ces pièces par exemple, il aurait déclaré avoir participé à une réunion qui a abouti au coup d’Etat. Il aurait donc participé à l’enlèvement des autorités.
Ce que le caporal Hamidou Drabo nie totalement et de rappeler qu’à son arrestation par la gendarmerie, il a été «bastonné, menotté, torturé, accroché la tête en bas et subi diverses sortes d’injures».
Selon lui, il n’a obéi qu’aux ordres d’un supérieur en l’occurrence le sergent-chef Laoko Mohamed Zerbo.
Une fois devant le juge pour sa première comparution, le juge l’aurait menacé. C’était un commandant, son supérieur, donc il aurait signé ce premier procès-verbal sans connaitre véritablement le contenu.
Il a donc demandé au président du tribunal de ne considérer que les propos qu’il a tenus devant lui. Il affirme n’avoir pas fait usage de son arme lors de ses sorties.
A la suite du caporal Drabo, l’adjudant Michel Birba a été appelé à la barre. Après la lecture des charges pour lesquelles cet ex-élément du Régiment de sécurité présidentielle est devant le tribunal, des faits qu’il dit ne pas reconnaître, le magistrat Seydou Ouédraogo a suspendu l’audience qui reprendra le vendredi 20 juillet 2018.
Mais avant cela, le président du tribunal a annoncé la suspension prochaine de l’audience, à la demande des différentes parties au procès, pour une durée de deux semaines. Cette suspension interviendra le samedi 28 juillet et le procès devrait reprendre son cours normal le 16 août 2018.