Esclavage en Lybie: les stars s’expriment

Face à cette choquante actualité africaine qui alimente les débats sur la toile, concernant la vente des ressortissants subsahariens en Libye, plusieurs leaders et artistes africains ont fait des sorties médiatiques pour dénoncer ce grave fléau.

A l’instar du reggaeman ivoirien Alpha Blondy, de l’antillais Claudy Siar et du congolais Koffi Olomidé, le leader du groupe Magic System Asalfo et le footballeur Burkinabé Aristide Bancé se sont exprimés pour condamner cette barbarie. Mais au-delà des cris d’indignation les deux derniers cités ont bien voulu proposer quelques pistes de solutions pour endiguer l’immigration irrégulière qui conduit à ce trafic d’êtres humains.

Pour le lead vocal du groupe Magic Sytem il ne faut pas que l’indignation détourne les esprits du véritable problème. « Aujourd’hui je vois qu’il y a une vague d’indignation. Tout le monde s’indigne (…) j’ai l’impression que cette situation nous détourne de la racine du problème. Il faut se poser la question : Pourquoi ces jeunes se retrouvent en Libye aujourd’hui ? C’est ça la vraie racine. Au lieu de demander à nos chefs d’Etat de dire quelque chose sur ce qui se passe en Libye demandons-leur plutôt de mettre en place des politiques, de prendre des dispositions pour permettre à la jeunesse de se prendre en charge. » a déclaré Asalfo avant d’interpeller les autorités africaines.

Wakatt Communication

« Les pays Africains ne font plus rêver les jeunes. Je demande aux dirigeants quand ils vont se réunir à Addis-Abeba, quand ils vont se réunir dans les grands sommets, il faut que la jeunesse soit au centre de leurs discussions. Ce qu’ils disent pendant leur campagne électorale qu’ils essaient d’appliquer le quart, cela nous donnera l’envie de faire quelque chose chez nous. Parce qu’il n’y a aucune règle qui dit que l’aventure est la solution à toute réussite. Non, on peut rester chez soi et réussir. »

Il a aussi appelé les organisations internationales à agir pour le mieux et le plus vite. « Le trafic d’êtres humains qui sévit en Libye est abominable et inacceptable. Il ne s’agit pas seulement de le condamner mais d’agir très vite pour sauver des vies. L’Union Africaine, L’ONU, l’OMS, la communauté internationale, à travers des actions fortes et concrètes en territoire Libyen, doit absolument contribuer à l’éradication de ce phénomène. Les pubs, les bavardages dans les médias c’est bien, mais les actions sur le terrain c’est encore mieux. » a terminer le zouglouman ivoirien

De son côté, le capitaine des Etalons du Burkina Faso a aussi apporté sa petite contribution au freinage de ce phénomène. Aristide Bancé a bien voulu toucher le fond du problème en identifiant les causes de l’immigration clandestine.

« À mes frères africains, je sais que ce n’est pas facile dans nos pays, mais l’aventure pour l’Europe n’est plus ce qu’elle était il y a vingt ans. Les choses sont devenues pénibles aussi bien sur les côtes maghrébines que celles occidentales. Chez nous c’est certes dur mais pas impossible. Donnez-vous des modèles de réussite. Chassez le pessimisme, faites une fixation sur vos objectifs, amusez-vous moins et travaillez beaucoup. A’salfo et ses amis du groupe Magic Système ont réussi à partir d’Anoumabo : pourquoi pas vous ? Laurent Gbagbo, fils de pauvre, a réussi sans pour autant s’être éloigné de son Mama : pourquoi pas vous ? »

Pour finir le footballeur a exhorté ses frères et sœurs africains à prendre leur mal en patience en pensant à entreprendre. « La réussite nécessite des sacrifices. Pourquoi brûler vos petits jetons dans les casiers de bière et venir le lendemain dire que c’est dur, que vous êtes « moisi » ? Et si vous commenciez par vous priver de ces petites folies ? Vous vous rendrez compte que cette attitude consciencieuse et ambitieuse vous fera réaliser d’importants sauts vers la réussite. Courage à tous ! Rien n’est impossible à qui veut vraiment, même chez nous où c’est dur. Freiner nos départs sacrificiels, c’est aussi ne plus donner de « cobailles » aux passeurs-trafiquants qui subsistent au Maghreb. Alors, STOP ! »

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