La star américaine déchue du R&B, le chanteur R. Kelly , a été reconnue coupable lundi par un tribunal de New York d’une série de crimes sexuels, dont celui d’avoir dirigé pendant des années un « système » d’exploitation sexuelle de jeunes femmes, dont des mineures.
le chanteur R. Kelly était jugé depuis plus d’un mois notamment pour extorsion, exploitation sexuelle de mineur, enlèvement, corruption et travail forcé, sur une période allant de 1994 à 2018.
L’ex étoile afro-américaine du R&B, portant veste et cravate, n’a pas manifesté d’émotion particulière à l’énoncé de sa culpabilité. Masqué, il s’est contenté de baisser la tête et de fermer les yeux.
Ce procès est considéré comme une étape majeure du mouvement #MeToo : c’est la première fois que la majorité des plaignantes sont des femmes noires et qu’elles accusent un artiste noir.
Le chanteur de 54 ans, connu pour son tube mondial « I Believe I Can Fly », a également été reconnu coupable par le jury du tribunal fédéral de Brooklyn du crime de « trafic sexuel ».
le chanteur R. Kelly était jugé depuis plus d’un mois, notamment pour extorsion, exploitation sexuelle de mineur, enlèvement, corruption et travail forcé, sur une période allant de 1994 à 2018.
R kelly, une organisation bien ficelée.
Nombre des victimes présumées ont raconté avoir rencontré la star lors de concerts, durant lesquels elles s’étaient vu confier un petit morceau de papier avec les coordonnées du chanteur par son entourage. Le chanteur, influent, pourrait faire quelque chose pour leur carrière musicale, leur promettait-on.
À la place, toutes se sont fait « endoctriner » dans le sombre monde de R. Kelly, assurent les procureurs, contraintes à des rapports sexuels avec le chanteur et maintenues dans ce système par des « mesures coercitives ». Six femmes sont au centre de l’affaire. Parmi elles, Sonja, qui a confié s’être rendue depuis l’Etat américain de l’Utah jusqu’au studio de R. Kelly à Chicago, pensant qu’il accorderait une interview à l’émission de radio pour laquelle elle effectuait un stage.
A la place, elle a déclaré s’être retrouvée piégée par ses associés dans une pièce sans fenêtre pendant des jours, avant qu’on ne lui donne à boire et de la nourriture l’ayant fait s’endormir. Elle a dit s’être réveillée sans sous-vêtements, en voyant R. Kelly remettre son pantalon.
Une autre femme a déclaré qu’il l’avait forcée à avorter, étant tombée enceinte de lui mineure. Quatre femmes ont affirmé qu’il leur avait transmis un herpès, sans les avoir averties être atteint de cette maladie.