Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo amnistiée par Alassane Ouattara

Ce lundi 06 Août 2018, le président Ivoirien Alassane Ouattara a annoncé l’amnistie de 800 personnes environ. Parmi ces personnes figurent Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo. Cela pour bute, selon lui, de favoriser la réconciliation nationale.

A l’occasion de son discours de célébration de la fête nationale, le président Ivoirien Alassane Ouattara a annoncé l’amnistie d’environ 800 personnes, dont l’ex-première dame. « Sur les 800, environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil et verront leur condamnation pénale effacée », a-t-il précisé.

Il a également tenu à préciser qu’une soixantaine de militaires ayant commis des crimes de sang ne sont pas concernés par la mesure. « Il s’agit là d’une mesure de clémence de la nation entière envers ses filles et ses fils. J’invite tous les bénéficiaires de cette amnistie à faire en sorte que notre pays ne revive plus jamais de tels événements et ne sombre plus jamais dans la violence », a-t-il poursuivi.

Wakatt Communication

Parmi les personnes concernées par l’amnistie figurent l’ancienne Première dame Simone Gbagbo, les ex-ministres Lida Kouassi et Assoa Adou, ou encore Souleymane Kamaraté Koné, alias Soul to Soul, le collaborateur de Guillaume Soro. « Ils seront libérés prochainement », a expliqué le chef de l’Etat

Simone Gbagbo était jugée pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier d’Abidjan favorable à Alassane Ouattara – rival de Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2010 – et pour sa participation présumée à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches du régime.

La Cour suprême de Côte d’Ivoire avait cassé il y a quelques jours le jugement d’acquittement dont avait bénéficié en 2017 l’ex-première dame au terme de son procès en assises pour crimes contre l’humanité pendant la crise post-électorale. L’épouse de l’ancien président ivoirien (2000-2010) avait été acquittée le 28 mars 2017 par la cour d’assises d’Abidjan mais n’avait pas été libérée pour autant.