Les étudiants de l’Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR /SDS) de l’Université Ouaga 1 Pr. Joseph Ki-Zerbo, ont observés ce jeudi 7 juin 2018 une grève de 24 heures, ponctuée d’un sit-in de 8h à 11 heures au sein de leur unité. Le but de ce mouvement est de montrer leur désaccord face à la nouvelle formule du système LMD au sein de leur UFR. Ils dénoncent également l’insatisfaction de bien d’autres revendications.
C’est pour exiger de l’administration universitaire, la satisfaction de leur plateforme minimale d’action que les étudiants de l’Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR /SDS) de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, ont observé ce jeudi 7 juin 2018 une grève de 24 heures ponctuée d’un sit-in de 8h à 11 heures au sein de leur unité. En effet, les étudiants protestent contre le système Licence-Master-Doctorat (LMD) tel qu’il va être appliqué dans leur UFR. « Nous sommes dans une UFR spécifique avec des cycles longs d’au moins 6 ans », nous confie Soumaïra Sessouma, délégué général de la corporation ANEB de l’UFR/SDS. Pour lui, les autorités de l’UFR affirment que le système LMD est en vigueur depuis 2011. Un système qui n’influençait pas l’ancien car avec seulement 10 de moyenne, les étudiants passaient en classe supérieure, alors que selon les nouvelles réformes en cours, il faut obligatoirement valider le « S » avant de passer en classe supérieure.
Dans la plateforme revendicative de juillet 2017, les étudiants exigent, entre autres, la suspension de l’application du système Licence-Master-Doctorat (LMD) jusqu’à réunir les conditions nécessaires de son application, l’organisation régulière du concours de recrutement des internes des hôpitaux, l’arrêt des velléités de privatisation de la filière de technicien supérieur de la santé, l’augmentation des indemnités de stage et son payement régulier et les respects des engagements à savoir la visite médicale annuelle pour tous les étudiants stagiaires et l’organisation régulière des tirages par le ministère de la santé au profit des étudiants ayant soutenu. « La manifestation de ce matin est une application des perspectives qui ont été dégagées à notre assemblée générale. Notre revendication est liée à la plateforme minimale d’action déposée auprès de l’administration depuis le 26 avril 2018.Les réponses qui ont été données ne sont pas satisfaisantes, raisons pour laquelle on s’est retrouvé aujourd’hui pour manifester notre mécontentement et attirer l’attention de l’administration». a affirmé Soumaira Cessouma. Dans cette nouvelle grève, outre le système LMD, les étudiants revendiquent la construction d’infrastructures et la réhabilitation de celles déjà existantes. Ils souhaitent également un équipement conséquent en matériels didactiques, l’uniformisation, le respect des curricula des formations et leur mise à disposition aux étudiants. A ceux-là s’ajoute l’octroi de frais d’impression de mémoire et de thèse aux étudiants à hauteur de 200 000 FCFA , la rigueur et le sérieux dans la programmation, l’encadrement et l’évaluation des étudiants stagiaires et sur le terrain des stages. Toute fois, les étudiants ont indiqué qu’ils vont attendre jusqu’au mardi 12 juin prochain pour observer la réaction de l’administration. Et si rien n’est fait, ils engageront des « actions plus énergiques » pour la satisfaction de leur révendication.